D'après notre guide (nos guide en fait; guide du routard, lonely planet et let's go), les principaux sites à voir sont: le palais royal, la pagode d'argent, le Vat Phnom, les marchés, et le musée du génocide (des Khmers Rouges).
On arrive à 8h devant le palais royal - un peu tôt, on est bon pour repasser 10 min après.


De retour au Palais Royal; comme en Inde, le tarif double pour rentrer avec un appareil photo. Je laisse le mien et Yannick planque le sien dans son sac; mais il se fait griller plus tard et est bon pour racheter un ticket.
Bref, on rentre dans la première enceinte, où se trouve le Palais Royal (encore en fonction: il y a encore un roi au Cambodge, Norodom Sihanouk, d'ailleurs très populaire, mais sans aucun pouvoir)

Cependant, à peine rentrés dans les jardins entourant le palais, on se fait très poliment sortir par un responsable de la sécurité (dans un anglais impeccable) qui nous explique qu'il y a une cérémonie (le roi rencontre je ne sais quelles personnalités) et que donc l'enceinte est fermée au public pour 1h ou 2 ou plus.
On se rabat sur la Pagode d'Argent, qui est dans le même complexe.

C'est en fait un ensemble de bâtiments; en plus de la Pagode (dont le sol est recouvert de dalles d'argent, d'où son nom), il y a une bibliothèque (maintenant vide); le tombeau et une statue du roi Norodom, sous qui cette Pagode a été construite; le tombeau de son prédécesseur (Ang Duong); un pavillon avec une empreinte géante de Bouddha; et divers autres pavillons.
La pagode est rempli de Bouddha de toutes les tailles, dont une avec presque 10 000 diamants. Il y a trop de monde, j'ai du mal à retrouve l'athmosphère des pagodes désertes autour de Hanoi. L'étalage et la concentration de richesse dans ce lieu me met aussi un peu mal à l'aise - le contraste est violent avec l'exterieur.
On repasse rapidement au Palais Royal, mais même si on peut de nouveau accéder au parc, l'intérieur du palais est inaccessible.
On enchaîne sur le Musée National, qui contient principalement des statues de l'époque pré-angkorienne. (avant 900), angkorienne (dont un bon nombre vient d'Angkor Vat), et post-angkorienne. Pour changer, on prend un guide, qui nous fait un résumé bienvenu de la mythologie hindouiste (après 3 ans en Inde, je me mélange toujours les pinceaux) et bouddhiste. Puis il nous décrit les caractéristiques des périodes sur les scultures, c'est vraiment intéressant - et en Français. On voit donc des tas de Vishnu, Siva, Brama, Ganesh, Bouddha.

On réenfourche ensuite nos vélos pouremonter vers Vat Phnom (pour info: Vat est le mot khmer pour "temple bouddhiste"). Il y a pas mal de gamins et d'estropiés, probablement à cause des mines, au pied du temple...

On continue sur le psar Thmei (littéralement nouveau marché), assez immense, où on change nos dollars (pas moyen de retirer autre chose à la banque) contre des Riel (monnaie locale) chez les bijoutiers.


L'après-midi, on va au musée du génocide, qui est en fait dans les locaux de la prison S-21, dans laquelle étaient "interrogés" les "opposants" au régime des khmers rouges, entre 75 et 78. J'avas vu un documentaire télé (je crois qu'il s'appelait "S-21"), confrontant les anciennes victimes et les anciens bourreaux, qui mettait le doigt (de même que les documents du musée) sur les gros problèmes de "réconciliation" ayant suivi la chute des khmers rouges (KR) après l'invasion du pays par les Vietnamiens) en 79). Une partie très conséquente de la population (surtout des jeunes) étaient dans les troupes des KR, et donc coupables d'atrocité sur la population. Pour mémoire: quand les KR ont pris le pouvoir en 75, ils ont littéralement vidé les villes, et envoyé tous le monde travailler dans les champs dans des conditions sanitaires et de sous-alimentation dramatiques. Les KR ont par ailleurs très systématiquement tué tous les cadres de l'ancienne société (militaires, dirigeants dans l'administration, ingénieurs, professeurs ...) Bref, entre les gens morts d'épuisement, les cadres, et autres, entre 800 000 et 2 000 000 de cambodgiens ont été tué sous les KR. Et les exécutants, pour la plupart non jugés (il faudrait jugé un pourcentage énorme du pays) vivent maintenant en contact constant avec les familles de leurs anciennes victimes... J'ai été marqué dans ce musée par les témoignages croisés des familles des victimes, témoignant de l'absurdité de ces morts, et des anciens geôliers, se présentant comme victimes d'un régime sans pitié qui les aurait tué sans hésitation en cas de défection.
Le soir, sur une note un peu plus gai, on est passé voir le coucher de soleil sur le monument de l'indépendance (et prendre plein de photos),

avant d'aller se péter le bide (et le portefeuille) dans un resto bar.

2 comments:
Trop marrant de voir en photo mon "chez moi" de tous les jours !! C'était quoi le resto au fait ?
Désolé, je me rappelle vraiment plus le nom... C'était un des resto à expat/touriste le long du fleuve, tenu par un Français. Je crois me souvenir que c'était un des plus au Sud de la rue, mais sans garantie.
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